A l’occasion de l’initiative nationale du mois sans tabac (courant du 1ier au 30 Novembre 2016), j’ai décidé en tant que CPE stagiaire dans l’établissement d’effectuer une action de sensibilisation aux Dangers du Tabagisme, un sujet qui me touche particulièrement (amis proches fort consommateurs).
J’ai imaginé cette action en deux temps : tout d’abord en effectuant une intervention moi-même auprès d’une classe de seconde en collaboration avec l’infirmière du lycée et de son stagiaire, puis en faisant intervenir un participant extérieur pour apporter une approche plus spécialiste, et complémentaire par rapport à mon passage. La classe choisie fut celle des secondes ASPVL (deux groupes : ASSP et SPVL) de par leur cursus sanitaire (ASSP) ; d’autre part pour toucher un public large (SPVL inclus, classe de 30 élèves). J’ai fait passer un premier questionnaire auprès des élèves pour savoir, parmi la classe, quel était le nombre de fumeurs, quelle quantité (ils fumaient), à quel moment (…), à quel endroit (…).
A partir de ces infos j’ai pu intervenir auprès de leur classe le jeudi 17 Novembre de 13 à 14h en compagnie de l’infirmière et de son stagiaire. Pendant cette séance (avec l’appui d’un PowerPoint) leur a été présenté une vidéo d’introduction (pub choc ironique anti-tabac), des explications sur la composition des cigarettes, une déculpabilisation (pourquoi les gens fument ? Convivialité, etc…), les conséquences sur la santé (accent mis sur l’impact à court terme : esthétique, capacités diminuées,…), les conséquences financières (imagées par des biens qu’ils pourraient s’acheter au bout d’un certain temps en l’absence de la cigarette), les bénéfices de l’arrêt (dès les premières heures…) et le comment s’arrêter (personnes/dispositifs dédiés, etc…).
La prévention a été très tournée vers le court terme pour être un maximum évocateur auprès des adolescents. De plus le diaporama a été agrémenté le plus possible par des illustrations ou images (choc ou simplifiant la lecture de la situation). Bien que je sois vindicatif sur la question l’idée était de responsabiliser les élèves et non de leur faire une leçon de morale, c’est pourquoi mes feedbacks sur le PowerPoint sont allés dans ce sens. Enfin l’aspect ludique a été mis en avant avec un test effectué à l’oral pour les personnes voulant connaître l’impact financier de leur consommation par mois, le test de Fagerstörm qui a permis à ceux qui le voulaient (toujours à l’oral) de connaître leur niveau de dépendance par rapport à la nicotine, et en clôture de séance un test avec l’appareil prêté par l’infirmière pour mesurer le taux de monoxyde de carbone dans les poumons. Afin d’avoir un retour sur mon passage j’ai fini par distribuer un questionnaire rapide à la classe qui les interrogeait sur ce qu’ils avaient retenu, s’ils avaient jugé l’intervention utile, s’ils avaient évolué leur pensée par rapport à la cigarette et s’ils souhaitaient ajouter ou obtenir des informations complémentaires.
La classe s’est montrée remarquablement attentive et concernée par un sujet qui les touche, de façon directe comme de façon indirecte ; plus particulièrement au moment des tests effectués à leur attention. L’utilisation du testeur de monoxyde de carbone a été particulièrement plébiscitée et chacun a joué le jeu de manière enthousiaste ; on ressent de leur part une captivation certaine lorsque l’expérience ludique est centrée sur eux. Leur ressenti par rapport à la séance (cf. questionnaire final) s’est avéré positif ; ils ont tous trouvé l’intervention utile (seul bémol : certains ont précisé qu’ils connaissaient déjà quelques informations qui ont été données), la moitié a avoué avoir évolué leur mentalité par rapport au tabagisme (quelques fumeurs ont répondu non en précisant qu’il était trop difficile pour eux d’arrêter), et enfin ont quasiment tous trouvé le contenu plutôt complet même si l’on peut retrouver une proposition (très intéressante) de découvrir des témoignages d’anciens fumeurs.
La suite logique de ce jeudi 17 serait l’intervention de la spécialiste ; néanmoins une question se pose : ont-ils besoin d’autres informations complémentaires ou cela ne paraitrait-il pas redondant pour eux ? M’appuyant sur les réponses obtenues au questionnaire, j’aurais tendance à dire qu’une deuxième séance n’est pas vraiment nécessaire. Néanmoins, le tabagisme étant actuellement un sujet phare de la société actuelle (accompagné de tous ses contradictions : on sait que c’est cher, on sait que cela détruit la santé mais la « tendance » est malgré tout très présente dans les mœurs), n’est-ce pas une meilleure idée que de faire intervenir cette personne sur une deuxième classe de seconde afin de toucher un jeune public encore plus large ?
Simon.