Mardi 24 novembre 2015, dans l’amphithéâtre Aristote de l’Université de Dijon, deux classes de lycée seulement étaient présentes à la grande Conférence-débat « Vivre ensemble le changement climatique, du constat à l’action », et parmi elles se trouvaient les élèves de Terminale Littéraire du lycée Marey.
Durant 2h30, deux invités prestigieux sont intervenus et ont répondu aux questions du jounaliste Eric REVEL et du public composé d’étudiants, de professionnels, de membres d’associations, d’élus, ou de particuliers, mais tous intéressés par les questions environnementales, à la veille de la COP21.
Tout d’abord, le grand climatologue Jean JOUZEL, médaille d’or du CNRS, vice-président du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, créé en 1988), prix Nobel de la paix en 2007, a dressé un bilan du réchauffement climatique qui est là, sans équivoque et sans précédent. Cela fait 25 ans que le GIEC a rendu son premier rapport faisant ce même constat, n’en déplaise aux climatosceptiques. Ce scientifique a fait un rapide historique des grandes conférences des Nations Unies sur le climat, dont Copenhague et son échec en 2009, afin d’évoquer l’enjeu majeur de la COP 21. Cette 21e Conférence des parties a pour objectif de parvenir à un accord entre les Etats afin de limiter le réchauffement climatique à 2 degrés, même si c’est déjà trop pour de nombreuses îles réclamant 1,5°. Il n’a pas caché que ce sera difficile car les Etats-Unis, qui n’ont pas ratifié le Protocole de Kyoto de 1997 sur les émissions de gaz à effet de serre, ont déjà prévenu que cela ne devra pas être contraignant et il a finalement conclu : « Mieux vaut un accord ambitieux que contraignant ».
Ensuite, le médiatique et charismatique Allain BOUGRAIN-DUBOURG, journaliste, producteur, réalisateur de télévision et président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) a présenté les conséquences du changement climatique sur la biodiversité, mais en soulignant habilement que les hommes en seront les principales victimes car 40 % de notre économie en dépend, en premier lieu l’agriculture avec la pollinisation. « Sauver les espèces animales et végétales, c’est sauver l’humanité » : c’est seulement par cet argument qu’il parvient peu à peu à convaincre les hommes politiques de s’intéresser à ce sujet.
La deuxième partie de la conférence a été consacrée aux solutions de l’échelle locale à l’échelle mondiale : chacun peut donc agir à son niveau, c’est l’idée de « Penser global, agir local ».
Alors, il nous reste à méditer sur cette célèbre citation d’Albert Einstein rappelée par Jean Jouzel :
« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. »
Mme CUREL Christine, professeure d’histoire-géographie.